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Les Archives du commerce des esclaves English

Description du Projet

L�UNESCO a lanc� en 1994 le projet de la Route de l�esclave et a fond� un Comit� Scientifique International pour ce projet. Ce comit� a pour mandat d�examiner la question enti�re du commerce des esclaves et son impact �conomique, social et politique dans un certain nombre de pays, ainsi que comme moyen de promotion du dialogue interculturel. Ce comit� a soulign� l�importance des archives comme base pour l��tude du commerce des esclaves. Dans ce cadre, l�UNESCO a mis en place, en 1999, le projet des Archives du commerce des esclaves financ� par l�Agence Norv�gienne pour la Coop�ration en faveur du d�veloppement (NORAD.) Ce projet vise � rendre accessibles et � sauvegarder les documents d�archives originaux relatifs au commerce transatlantique des esclaves et � l�esclavage dans le monde.

Le commerce international des esclaves est un aspect de l�histoire humaine, qui touche en profondeur l�exp�rience de la plupart des peuples, au cours de longues �poques dont il faut garder la m�moire. Le projet Archives du commerce des esclaves n�est pas une �tude sur l�esclavage � proprement parler. Il s�agit plut�t d�un effort pour une meilleure conservation et un plus large acc�s aux archives relatives au commerce des esclaves. Ce commerce a d�plac� des �tres humains (par quelques moyens que ce soit) de leur lieu d�origine et les a install�s ailleurs pour poursuivre leur vie sous la domination d�autrui. Le projet s�int�resse aux sources documentaires originales qui t�moignent de ce commerce, principalement sous la forme de documents �crits. La num�risation de ces sources et, en particulier celles qui sont menac�es du point de vue de la conservation, nous aidera � �tablir une m�moire collective sur cet aspect de l�histoire. Ce projet vise � am�liorer l�accessibilit� et l�exploitation des documents sur le commerce des esclaves, les modalit�s du commerce des esclaves, afin d�enrichir la r�flexion sur son impact et ses cons�quences durables. Une strat�gie d�acc�s est con�ue en vue de l��tablissement de l�acc�s en ligne via le site web de l�UNESCO et d�autres sites d�di�s au commerce des esclaves et la publication de CD-ROMs multim�dia sur le commerce des esclaves, les actes de r�sistance � l�esclavage, etc. C�est dans cette perspective que s�inscrit le site web d�di� aux archives du commerce des esclaves/slave trade archives[1]. Les objectifs sont de retracer les grandes lignes de l�histoire li�e aux � Archives du commerce transatlantique� en passant par une typologie des documents d�archives selon leur lieu de conservation et une banque d�images relative aux diff�rents fonds sur ce commerce transatlantique des esclaves.

Dans une premi�re phase, le projet a �t� limit� au commerce transatlantique des esclaves organis� � partir de l'Afrique d�s la fin du XVe si�cle. Il a donc corollairement �t� convenu d'exclure, pour l'instant, les sources relatives au commerce des esclaves dans l'Oc�an Indien et dans le d�sert du Sahara, ainsi qu'en Europe et en Asie, sans toutefois n�gliger que ces aspects m�riteraient aussi d'�tre �tudi�s. Dans le cadre du programme � M�moire du monde � de l�UNESCO et en �troite collaboration avec le Conseil International des Archives (CIA), une �tude de faisabilit�, a �t� effectu�e pour identifier, selon un ordre de priorit�, des archives nationales et des institutions rattach�es dans plusieurs pays africains, d�Am�rique latine et des Cara�bes afin de mettre � niveau leurs �quipements et services pour assurer une conservation ad�quate des documents originaux, pour obtenir des copies dans des formats appropri�s des documents tenus ailleurs et assurer la formation du personnel technique. L�objectif est de fournir un acc�s aussi large que possible aux documents d�archives et autres documents se rapportant au commerce des esclaves et � l�esclavage lato sensu.

Cette �tude de faisabilit� a identifi� les b�n�ficiaires directs du projet ainsi que tous ceux qui profiteront du projet du fait qu�ils seront plus conscients de l�histoire commune de l�esclavage. La protection des traditions orales de l�Afrique qui sont en danger est aussi envisag�e et on recommande des actions sp�cifiques de coop�ration avec des institutions comp�tentes comme le CELHTO (Centre d'�tudes linguistiques et historiques par tradition orale) � Niamey (Niger) qui g�re d�importantes collections de documents oraux et qui joue un r�le de coordonnateur de recherche internationale sur les traditions orales et la traite des esclaves.

Champ d�action

Les sources originales relatives au commerce transatlantique des esclaves sont pr�sentes dans trois r�gions g�ographiques : en Afrique pour les les pays d'origine ; dans le Nouveau Monde, pour les pays d'arriv�e et dans les pays o� ce commerce �tait organis� principalement en Europe.

L��criture de l�histoire du commerce des esclaves entre l�Afrique et le continent am�ricain est principalement fond�e sur des sources �crites et iconographiques conserv�es dans un grand nombre de pays occidentaux, principalement dans les pays ayant pratiqu� cette activit� (Angleterre, France, Portugal, Hollande, Danemark, Prusse), mais aussi dans les pays d�origine, en Afrique Occidentale essentiellement (S�n�gal, B�nin, Gambie, Liberia, Sierra Leone, Sao Tome e Principe, Ghana, Guin�e-Bissau, Cap Vert, Gabon, Nigeria, Angola.) A ces pays, il faut ajouter les pays de destination de la traite en Am�rique du Sud et dans les Cara�bes (notamment le Br�sil, Cuba, la Jama�que et Ha�ti) sans oublier les Etats-Unis d�Am�rique. Les bornes chronologiques des sources vont de la fin du XVe si�cle pour le Portugal au milieu du XIXe si�cle pour le Br�sil, les Etats-Unis et m�me 1870 pour Cuba.

Le projet s�est donc donn� pour objectif de se concentrer sur les pays dont les documents d'archives sont menac�s du point de vue de la conservation et qui sont souvent difficiles d'acc�s pour les utilisateurs. Qui plus est, ce corpus archivistique propose une perspective diff�rente de celui , d�j� largement exploit�, des pays du Nord qui se livraient au trafic et qui, pour la plupart n�ont pas un besoin urgent de l�assistance d�un projet international, � savoir le Danemark, l'Espagne, les Etats Unis, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal.

Ainsi, le projet concerne un certain nombre de pays africains class�s comme suit, par ordre de priorit�, ainsi que des institutions archivistiques en Am�rique Latine et Cara�bes.

Afrique

Groupe 1:
  • Angola
  • B�nin
  • Cameroun
  • Cap Vert
  • Gambie
  • Ghana
  • Guin�e
  • Mozambique
  • Nigeria
  • S�n�gal
  • Togo
Groupe 2:
  • Congo
  • Gabon
  • Mali
  • Sao Tom�
  • Guin�e �quatoriale
  • Burkina Faso
Groupe 3:
  • Mauritanie
  • Niger
  • Tchad
  • Namibie
  • R�publique centrafricaine
  • C�te d�Ivoire
  • Lib�ria
Liste d�attente:
  • Guin�e-Bissau
  • R�publique d�mocratique du Congo
  • Sierra Leone
Am�rique latine et Cara�be

  • Argentine
  • Barbade
  • Br�sil
  • Colombie
  • Cuba
  • Ha�ti
  • Trinit� et Tobago
(Le projet Archives du commerces des esclaves a �t� mis en place dans tous les pays surlign�s)

Le mat�riau � sauvegarder : localisation et typologie

Dans les pays d�Europe d�o� la traite est organis�e, les affaires d�esclavage sont mentionn�es dans les archives des Etats, notamment de l�administration de la Marine et des Douanes, mais aussi de l�administration coloniale et du commerce. Les limites chronologiques de cette masse documentaire relative � la traite remontent pr�cis�ment � l�installation des comptoirs ou des colonies de peuplement le long des c�tes africaines, lorsque le commerce du �produit� est organis� en France et en Angleterre, � la fin du XVIIe si�cle.

Dans les pays d�Afrique victimes de la traite, les archives existent normalement dans ceux o� a exist�, � l��poque du trafic, une administration coloniale ou commerciale. Dans les pays de l�Afrique de l�Ouest, les archives administratives commencent surtout � l��poque de l�abolition de la traite, lorsque la France installe une administration territoriale, et avec l��tablissement d�une population locale dans les colonies britanniques.

La dispersion des fonds � travers le monde t�moigne de l�ampleur de la t�che � accomplir. Si les fonds d�archives sont plus ou moins identifi�s dans les pays europ�ens, ceux des pays en voie de d�veloppement (ou qui ont subi les �preuves de la guerre comme la Guin�e-Bissau, le Liberia ou la Sierra Leone), attendent la mise en place d�instruments de recherche. Plusieurs types de documents sont susceptibles de contenir des informations sur le fonctionnement de la traite.

  • Les grandes s�ries de registres de la Marine fran�aise et les �shipping lists� du Naval Office renseignent sur les donn�es quantitatives de la traite sans renseignement pr�cis sur les exp�ditions.
  • Le d�roulement des exp�ditions, les questions disciplinaires et les lieux de la traite sont renseign�s par les documents de bord des navires transportant les esclaves comme les r�glements et contrats de navigation ( �regimento� portugais), les journaux de bord et rapports de mer.
  • Les correspondances officielles des autorit�s coloniales locales (notamment en Afrique de l�Ouest) avec le gouvernement central relatent certains incidents survenus entre les diff�rentes compagnies organisatrices du trafic jusqu�� l�abolition de la traite (Angleterre 1807, Danemark 1803, France 1815, Portugal 1839).
  • Les m�moires et r�cits de voyage, riches de renseignements sur les routes de la traite et de d�veloppements sur les m�urs et coutumes des populations victimes de l�esclavage.
  • Les dossiers d�affaires judiciaires contenus dans les fonds des juridictions (difficiles � appr�hender sans instrument de recherche pr�cis).
  • Les pi�ces et documents d�origine priv�e : contrat de vente d�esclave, billets � ordre, etc.
  • Les recensements des Noirs dans les colonies existant notamment � Ha�ti, au Liberia et au Sierra Leone pour les anciens esclaves lib�r�s et rest�s sur place. Les fameux Liberate African Registers de la Sierra Leone renferment des renseignements familiaux sur les esclaves lib�r�s par la Marine anglaise et r�implant�s en Afrique.
  • La presse coloniale locale comme le Moniteur colonial � St Domingue au d�but de la R�volution ou le journal de Saint-Louis du S�n�gal au d�but du XIXe si�cle.
  • Les collections d�archives orales contemporaines d�positaires d�un savoir transmis sur le mode de l�oralit� propre � la tradition africaine comme les Oral Traditions of Fanti States (Universit� de Legon, Ghana entre 1970-1975) ou les Archives culturelles du S�n�gal constitu�es � partir de 1966 et conserv�es aujourd�hui � l�ext�rieur des Archives nationales.
Les archives relatives � la traite sont tr�s diverses et constituent rarement des fonds homog�nes sauf dans le cas de collections factices. La dispersion des fonds ne permet pas d�avoir une vision d�ensemble et la cr�ation d�une banque de donn�es dans chaque Etat int�ress� permettra pr�cis�ment de constituer un r�seau coh�rent indispensable aux chercheurs lesquels pourront �tre associ�s localement aux op�rations de num�risations ainsi qu�� leur exploitation.

Objectifs et moyens

Le projet Archives du commerce des esclaves repose sur la volont� d�assurer la sauvegarde et l�accessibilit� de documents � valeur universelle au moyen de la num�risation puis par la diffusion par des canaux �lectroniques. Il ne s�agit pas pour autant d�un programme de restauration et de conservation des fonds originaux eux-m�mes ce qui exigerait une toute autre d�marche et d�autres investissements (consid�rables par exemple dans les zones tropicales.)

La num�risation permet autant pour les documents originaux que pour les instruments de recherche de cr�er des copies accessibles � distance via le net et centralis�es dans le programme M�moire du monde pour permettre, � terme, une exploitation �ducative et scientifique de ces documents. Ainsi, chaque pays participant se verra doter des moyens pour acqu�rir un ensemble d'�quipements techniques, qui devra, autant que possible, �tre achet� localement, afin de permettre la maintenance ult�rieure. Outre l�acquisition d�un minimum d'�quipement technique[2], ce projet permet aux pays participants de contribuer � la formation technique et au d�veloppement d'une expertise technique[3] pour leur permettre de continuer � travailler de mani�re autonome au d�veloppement de leur patrimoine culturel.

Les missions organis�es dans les pays participants s�attachent, de concert avec les autorit�s nationales comp�tentes et les services d�archives, � cataloguer les documents (selon les normes internationales) et num�riser les instruments de recherche pertinents. Suite aux s�minaires de formation sur les techniques archivistiques et informatiques, l�op�ration de num�risation est men�e en vue de la cr�ation de CD, mat�riel de base pour la composante "num�risation et accessibilit�" du projet. Au final, d�apr�s la proc�dure convenue, un exemplaire de ces CD restera dans le pays o� les archives sont conserv�es, deux autres exemplaires seront envoy�s l�un � l�UNESCO et l�autre est d�pos� � un endroit convenu, qui pourrait �tre la biblioth�quenationale du pays concern�. Une s�rie compl�te sera mise � la disposition de chacun des pays participants. Enfin, la diffusion des documents et catalogues se fait par l�interm�diaire de sites web dans les services d�archives des pays participants et dont les liens seront ensuite faits � partir du site web de l�UNESCO.

Au final, ce projet permet donc une utilisation � l��chelle internationale des documents num�ris�s (images, textes et catalogues) et ainsi pr�serv�s, ainsi qu�une coop�ration internationale quant � l�interpr�tation et l�exploitation des sources pour une meilleure appr�hension de la question du commerce des esclaves. A l��chelle des pays participants, ce projet envisage donc une fourniture d��quipements (jusqu�� 15 pays) adapt�s aux technologies de l'information et de la communication.

Bilan et perspectives

Il a �t� envisag� que la p�riode initiale du programme s'�tende sur les ann�es 2000 � 2003. La dur�e du projet est d�sormais prolong�e jusqu� � la fin 2004. Des �quipes compos�es de deux experts (l�un pour la num�risation et les technologies de l�information et de la communication, l�autre pour la gestion des archives) ont �t� organis�es dans le cadre de missions planifi�es pour chacune de ces quatre ann�es. Si les activit�s du projet suivent globalement le m�me sch�ma et la m�me structure, la situation de chaque pays est �valu�e individuellement pour donner lieu � un programme sp�cifique. Pour l�heure, le projet a �t� mis en place dans onze pays, � savoir, au B�nin, au Cap Vert, en Gambie, au Ghana et au S�n�gal pour l�Afrique ainsi qu�en Argentine, au Br�sil, � la Barbade, en Colombie, � Cuba et � Ha�ti. Une premi�re session de formation � Cape Town (Afrique du Sud) en f�vrier 2001 a servi de mod�le � l�organisation de sessions r�gionales ou nationales dans les pays participants.



Le programme Archives du commerces des esclaves (2000-2003)

Dans le cadre du projet Archives du commerces des esclaves, un certain nombre de missions courtes ont �t� effectu�es par de petites �quipes de personnes techniquement qualifi�es et exp�riment�es dans les domaines de la gestion des archives, de la num�risation des documents et de l�utilisation des syst�mes �lectroniques appropri�s. A cet effet, des sessions de formation et des s�minaires ont �t� organis�s, essentiellement dans les pays d�Afrique. Ces sessions ont � chaque fois inaugur� l�application du projet dans les pays participants et abouti � la production de base de donn�es et de CD-Rom ou, � l��tablissement de connexions Internet et la cr�ation de sites web. Ces diff�rents s�minaires ont �t� organis�s dans le but de r�unir l �ensemble des pays participants. Cependant, la plupart ont eu un caract�re r�gional sauf celui de Gambie, national.

Dans les pays d�Am�rique latine et des Cara�bes, la mise en place de ce programme repose essentiellement sur des �ressources locales�. Dans ce cas, la contribution demand�e � l�UNESCO[4], est affect�e � l�indemnisation des chercheurs, � l�acquisition de l��quipement et � la cr�ation des produits finaux.

  • S�minaire r�gional de Cape Town (26 f�vrier-3 mars 2001) -
  • Le premier s�minaire sur la sauvegarde du patrimoine documentaire africain s�est tenu � Cape Town (Afrique du Sud) du 26 f�vrier au 3 mars 2001. En r�unissant 21 experts de 15 pays africains, il a permis de pr�senter aux participants les objectifs du programme � M�moire du monde � ainsi que le projet Archives du commerce des esclave. La volont� de pr�server le patrimoine documentaire en Afrique a �t� r�affirm�e durant cette session qui a permis de passer en revue les principes de conservation et de num�risation en vue d�am�liorer, par ce m�dium, l�acc�s aux ressources documentaires.

  • Ghana (4-16 juin 2001) -
  • Une mission (du 4 au 10 juin 2001) et un s�minaire (du 11 au 15 juin 2001) ont eu lieu � Accra sous l��gide du Conseil international des Archives (CIA) dans les locaux du D�partement de l�administration des archives et des documents publics (PRAAD) du Gouvernement du Ghana. M. Cletus Azangweo, directeur du PRAAD a organis� le s�minaire et la mission � c�t� des consultants de l�UNESCO. La mission a permis de s�lectionner les �quipements informatiques, de les acqu�rir localement et de les installer afin de les utiliser pour la conception et la r�alisation d�un site web pr�sentant les ressources documentaires et archivistiques du Ghana. Un mod�le d�ex�cution pratique du projet et une m�thode ont �t� d�finis durant le s�minaire, � caract�re r�gional, dont le but �tait de donner aux pays participants le moyen d�am�liorer la pr�servation de la documentation relative � la traite des esclaves et d�en faciliter l�acc�s au public.

  • S�n�gal (7-11 janvier 2002) -
  • A l�instar de la mission d�Accra, la mission de Dakar (du 7 au11 janvier 2002) est la deuxi�me manifestation organis�e par l�UNESCO, dans le cadre du projet des Archives de la Traite des Esclaves qui a eu une dimension plut�t sous-r�gionale. Elle a notamment r�uni les responsables des archives nationales du Mali, de la Mauritanie, de la Guin�e-Conakry, du Cap Vert et du Burkina Faso. L�atelier de formation a �t� organis� dans les locaux de la Direction des Archives du S�n�gal (DAS). Mme Ba Awa Ciss� et M. Sissoko Mbaye, deux archivistes de la DAS, ont contribu� � l�animation de cet atelier � c�t� du consultant de l�UNESCO, M. Ahmed Bachr. Ils avaient tous les deux suivi le s�minaire d�Accra, et ont supervis� l�installation du mat�riel informatique, des logiciels, et le d�veloppement du site web de la DAS.

  • Gambie (5 -19 juillet 2002) -
  • La mission de Banjul est la premi�re � avoir �t� organis�e � une �chelle nationale avec la participation de 21 professionnels du monde des archives de diverses institutions publiques. L'atelier de formation s'est tenu dans les b�timents du Service national d�archives (NRS.) Mme Penda Ba, directrice du NRS, qui avait aussi suivi le s�minaire d'Accra, a apport� une aide remarquable aux deux consultants de l�UNESCO ( Mme Madge Dresser et M. Bachr) � la pr�paration et � l'organisation de cette manifestation importante dont l�objectif �tait de d�velopper et de perfectionner le syst�me de conservation des documents du NRS. C�est au sein de cette institution, charg�e de la conservation des archives nationales de Gambie depuis 1814, qu�a �t� affermi ce programme de protection et de pr�servation des documents dans la transparence, l�efficacit� et la fiabilit�.

  • Cap-Vert (6-15 mars 2003) -
  • Le s�minaire r�gional de Praia, a r�uni les repr�sentants de cinq pays africains lusophones � savoir l�Angola, le Mozambique, le Cap Vert, la Guin�e Bissau et Sao Tom� et Principe. Mme Claudia Correia, directrice de l�Arquivo Historico Nacional (AHN) du Cap Vert s�est occup�e � c�t� du consultant de l�UNESCO, M. Abdenbi El Farh, de la pr�paration et de l�organisation du s�minaire. Au total quatorze sp�cialistes des archives de ces cinq pays ainsi qu�un expert des archives venu du Br�sil ont particip� � ce s�minaire consacr� � la mise en place du syst�me informatique, au programme de num�risation et � l��laboration du site web de l�AHN qui rec�le des documents couvrant la p�riode de 1836 � 1890 sur la traite des esclaves.

  • B�nin (7 avril au 2 mai 2003) -
  • Une session de formation et un s�minaire ont �t� organis�s � Porto Novo au B�nin entre le 7 avril et le 2 mai 2003 s�inscrivant dans la m�me logique que les sessions pr�c�dentes avec Mme Elise Para�so, directrice des Archives Nationales du B�nin comme organisatrice et M. Bachr comme consultant. Vingt participants ont �t� r�unis repr�sentant respectivement, le B�nin, le Burkina-Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, la C�te d�Ivoire, le Gabon, le Mali, le Niger. Cette mission a permis la num�risation de correspondances et de rapports politiques relatifs � la traite jusqu�alors �pars et la mise en place du site web des Archives Nationales du B�nin.

  • La Barbade -
  • Dans les Cara�bes, l�objectif du projet est de localiser, �valuer (quantitativement et qualitativement) les documents originaux relatifs au commerce des esclaves et � l�esclavage en g�n�ral. A cet effet, un formulaire, approuv� par l�UNESCO, a �t� �labor� afin d�aider les institutions d�archives des Cara�bes � recenser les documents historiques qui constituent ce patrimoine documentaire. Pour faciliter la planification, la gestion et l�ex�cution de ce projet une �quipe de six professionnels du Mus�e et Soci�t� historique de la Barbade a �t� d�sign�e.

    Par ailleurs, Mme Alissandra Cummins, directrice de cette institution, a dirig� la mise en place de ce projet � la Barbade qui a abouti, pour l�heure, � la production d�un CD-rom mod�le contenant 500 documents num�ris�s et d�un site web pour le Mus�e et Soci�t� historique de la Barbade.

  • Cuba -
  • Riches de plus de 27 km lin�aires de documents datant du XVIe si�cle, regroup�s dans environ 217 fonds documentaires, les archives nationales de Cuba renferment notamment 38 fonds de l��poque coloniale qui constituent une pr�cieuse source d�information sur le ph�nom�ne du trafic n�grier. Le projet des Archives du commerce des esclaves, auquel ont particip� des chercheurs et des techniciens des Archives nationales cubaines, a pour objectif, de pr�server et traiter cette documentation, afin de permettre au reste de la communaut� scientifique cubaine et internationale d�y avoir acc�s gr�ce � l�utilisation des nouvelles technologies. En effet, Cuba fut, avec le Br�sil, un des centres les plus actifs de la traite. C�est � Mme Berarda Salabarr�a Abraham, directrice des archives nationales de Cuba, qu�a incomb� la mission de diriger ce projet qui sera finalis� par la mise en place du site des archives nationales de Cuba ainsi qu�� la cr�ation d�une banque de donn�es.

  • Br�sil -
  • La biblioth�que nationale du Br�sil poss�de le fonds documentaire le plus important de toute l�Am�rique latine, avec environ huit millions et demi de volumes (livres, p�riodiques, manuscrits, sceaux, cartes, partitions, disques, photographies, etc. ) dont un nombre important de pi�ces renvoie � l�histoire de l�esclavage au Br�sil. Le projet Archives du commerce des esclaves a pr�vu l�achat d��quipement informatique, la r�alisation d�un CD-ROM d�crivant les mat�riaux et dont le contenu serait publi� sur un site web h�berg� par la biblioth�que nationale. Le suivi de ces travaux est assur� par des bibliographes, des archivistes et des historiens, ainsi que des sp�cialistes du traitement de l�information (concepteur web, r�alisateurs de CD, op�rateurs de num�risation, etc.).

  • Argentine -
  • Restituer une des pages les plus sombres de l�histoire, � savoir celle de la traite des esclaves noirs du Rio de La Plata, tel est le but de la participation des Archives G�n�rales de la Nation argentines (AGN) au projet des Archives de la traite des esclaves, men� dans le cadre du programme �M�moire du monde� de l�UNESCO. Plus de 500 documents d�archives ont ainsi �t� num�ris�s par l�AGN avec le soutien financier de l�UNESCO.

    Gr�ce au financement de l�organisation, les sp�cialistes des archives ont pu mettre sur pied ce projet intitul� �La route des esclaves� (La Ruta de la Esclavitud.) Ils ont ainsi examin� les 5000 documents conserv�s par les Archivo General de la Naci�n sur l�esclavage afin d�en s�lectionner 500 pour les num�riser. C�est ainsi que Miguel Unamuno, directeur de cet organisme, a annonc� que la consultation de toutes ces donn�es sur le site Web de l�AGN est possible � partir de juillet 2003.

  • Colombie -
  • L�un des aspects les plus remarquables de l�histoire de l�Am�rique est la pr�sence de sa population noire originaire du continent africain. Sous le r�gime de la vice-royaut� du Nouveau Royaume de Grenade (actuelle Colombie), la participation de ce groupe ethnique dans le processus de production fut tr�s important et la contribution de l�esclave noir � l��conomie n�ogrenadine prit une importance croissante � mesure que la population autochtone disparaissait et que reculaient les fronti�res des territoires exploit�s. Le fond documentaire dit � noirs et esclaves � permet la reconstitution de ce fait historique majeur et, son accessibilit� repr�sente un v�ritable enjeu pour la recherche sur les plans nationaux et internationaux. Par le renforcement de l�infrastructure informatique des Archives nationales de Colombie (Archivo General dela Naci�n de Colombia) et la mise � disposition du fonds �noirs et esclaves� via Internet, la r�alisation du projet archives du commerce des esclaves constitue un atout consid�rable en mati�re de d�veloppement technologique. Avec l�objectif de conserver et de diffuser ce patrimoine documentaire, l�UNESCO consolide le travail de coordination dans le domaine des archives et favorise les m�canismes d�int�gration et de coop�ration dans les sph�res de la recherche.

  • Ha�ti -
  • Ha�ti a connu plus de trois si�cles d'esclavage et est un des rares pays o� la lutte a conduit non seulement � son abolition mais encore � l�ind�pendance du territoire. Cette prouesse exceptionnelle place Ha�ti dans la mouvance des grandes mutations qui vont durant le 19�me si�cle fa�onner l�histoire de toute la r�gion carib�enne et latino-am�ricaine. La Biblioth�que haitienne des P�res du Saint Esprit, les Archives Nationales et le Comit� National Haitien de la Route de l�Esclave (Habitations sucri�res), ont soumis � l�Unesco le projet de restaurer, pr�server, archiver et diffuser les fonds documentaires de ces trois institutions haitiennes riches en documents du XVIIIe si�cle et de fonds d�archives uniques sur l�histoire de l�esclavage et les habitations sucri�res � Saint-Domingue.

    Dans le cadre des Archives du commerce des esclaves, un projet de catalogue collectif informatis� � mettre sur le web d�marre de novembre 2003 jusqu�en juillet 2004. Rassembler pour la premi�re fois en un document unique les fonds d�archives des principales institutions documentaires d�Ha�ti favorisera une meilleure connaissance de ce ph�nom�ne historique. L�UNESCO et "M�moire du monde" apportent, par le biais de cette mission, leur pierre � l��difice comm�moratif de la c�l�bration du bicentenaire de la r�volution et de l�ind�pendane ha�tiennes en 2004.

Enfin, nous pouvons nous attendre � ce que les diff�rentes r�unions internationales auxquelles les rapports seront pr�sent�s formulent des recommandations pour la poursuite et l'extension du projet apr�s 2004. L'objectif ultime serait la compilation d'une base de donn�es, accessible par l'Internet, qui couvrirait toutes les sources documentaires primaires (y compris les sources orales) relatives au commerce des esclaves dans le monde entier.

Abdelaziz Abid
Division de la Soci�t� de l�information
UNESCO
[email protected]
http://www.unesco.org/webworld/mdm

[2] Cet �quipement comprend: un ordinateur muni d'un disque dur de capacit� suffisante; un scanner d'une r�solution minimale de 600 bpi ; un graveur de CD ; un stabilisateur ou autre dispositif de contr�le de l�alimentation �lectrique ; un modem et la capacit� de se connecter � l'Internet pour les communications ; les logiciels appropri�s.

[3] Pour une expertise en mati�re d'installation, de gestion et d�utilisation des ordinateurs en vue des programmes de num�risation, de la connexion � l'Internet, aux syst�mes de messagerie �lectronique, de la gestion des sites Web et de la fabrication et de l�utilisation des CD, ainsi qu�aux principes de conservation physique.

[4] G�n�ralement d�un montant de 50 000,00 USD