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Tráfico de Escravos no Brasil

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Les Archives du commerce des esclaves

Description du Projet


L’UNESCO a lancé en 1994 le projet de la Route de l’esclave et a fondé un Comité Scientifique International pour ce projet. Ce comité a pour mandat d’examiner la question entière du commerce des esclaves et son impact économique, social et politique dans un certain nombre de pays, ainsi que comme moyen de promotion du dialogue interculturel. Ce comité a souligné l’importance des archives comme base pour l’étude du commerce des esclaves. Dans ce cadre, l’UNESCO a mis en place, en 1999, le projet des Archives du commerce des esclaves financé par l’Agence Norvégienne pour la Coopération en faveur du développement (NORAD.) Ce projet vise à rendre accessibles et à sauvegarder les documents d’archives originaux relatifs au commerce transatlantique des esclaves et à l’esclavage dans le monde.


Le commerce international des esclaves est un aspect de l’histoire humaine, qui touche en profondeur l’expérience de la plupart des peuples, au cours de longues époques dont il faut garder la mémoire. Le projet Archives du commerce des esclaves n’est pas une étude sur l’esclavage à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un effort pour une meilleure conservation et un plus large accès aux archives relatives au commerce des esclaves. Ce commerce a déplacé des êtres humains (par quelques moyens que ce soit) de leur lieu d’origine et les a installés ailleurs pour poursuivre leur vie sous la domination d’autrui. Le projet s’intéresse aux sources documentaires originales qui témoignent de ce commerce, principalement sous la forme de documents écrits. La numérisation de ces sources et, en particulier celles qui sont menacées du point de vue de la conservation, nous aidera à établir une mémoire collective sur cet aspect de l’histoire. Ce projet vise à améliorer l’accessibilité et l’exploitation des documents sur le commerce des esclaves, les modalités du commerce des esclaves, afin d’enrichir la réflexion sur son impact et ses conséquences durables. Une stratégie d’accès est conçue en vue de l’établissement de l’accès en ligne via le site web de l’UNESCO et d’autres sites dédiés au commerce des esclaves et la publication de CD-ROMs multimédia sur le commerce des esclaves, les actes de résistance à l’esclavage, etc. C’est dans cette perspective que s’inscrit le site web dédié aux archives du commerce des esclaves/slave trade archives[1]. Les objectifs sont de retracer les grandes lignes de l’histoire liée aux « Archives du commerce transatlantique» en passant par une typologie des documents d’archives selon leur lieu de conservation et une banque d’images relative aux différents fonds sur ce commerce transatlantique des esclaves.


Dans une première phase, le projet a été limité au commerce transatlantique des esclaves organisé à partir de l'Afrique dès la fin du XVe siècle. Il a donc corollairement été convenu d'exclure, pour l'instant, les sources relatives au commerce des esclaves dans l'Océan Indien et dans le désert du Sahara, ainsi qu'en Europe et en Asie, sans toutefois négliger que ces aspects mériteraient aussi d'être étudiés. Dans le cadre du programme « Mémoire du monde » de l’UNESCO et en étroite collaboration avec le Conseil International des Archives (CIA), une étude de faisabilité, a été effectuée pour identifier, selon un ordre de priorité, des archives nationales et des institutions rattachées dans plusieurs pays africains, d’Amérique latine et des Caraïbes afin de mettre à niveau leurs équipements et services pour assurer une conservation adéquate des documents originaux, pour obtenir des copies dans des formats appropriés des documents tenus ailleurs et assurer la formation du personnel technique. L’objectif est de fournir un accès aussi large que possible aux documents d’archives et autres documents se rapportant au commerce des esclaves et à l’esclavage lato sensu.


Cette étude de faisabilité a identifié les bénéficiaires directs du projet ainsi que tous ceux qui profiteront du projet du fait qu’ils seront plus conscients de l’histoire commune de l’esclavage. La protection des traditions orales de l’Afrique qui sont en danger est aussi envisagée et on recommande des actions spécifiques de coopération avec des institutions compétentes comme le CELHTO (Centre d'études linguistiques et historiques par tradition orale) à Niamey (Niger) qui gère d’importantes collections de documents oraux et qui joue un rôle de coordonnateur de recherche internationale sur les traditions orales et la traite des esclaves.



Champ d’action


 Les sources originales relatives au commerce transatlantique des esclaves sont présentes dans trois régions géographiques : en Afrique pour les les pays d'origine ; dans le Nouveau Monde, pour les pays d'arrivée et dans les pays où ce commerce était organisé principalement en Europe.


L’écriture de l’histoire du commerce des esclaves entre l’Afrique et le continent américain est principalement fondée sur des sources écrites et iconographiques conservées dans un grand nombre de pays occidentaux, principalement dans les pays ayant pratiqué cette activité (Angleterre, France, Portugal, Hollande, Danemark, Prusse), mais aussi dans les pays d’origine, en Afrique Occidentale essentiellement (Sénégal, Bénin, Gambie, Liberia, Sierra Leone, Sao Tome e Principe, Ghana, Guinée-Bissau, Cap Vert, Gabon, Nigeria, Angola.) A ces pays, il faut ajouter les pays de destination de la traite en Amérique du Sud et dans les Caraïbes (notamment le Brésil, Cuba, la Jamaïque et Haïti) sans oublier les Etats-Unis d’Amérique. Les bornes chronologiques des sources vont de la fin du XVe siècle pour le Portugal au milieu du XIXe siècle pour le Brésil, les Etats-Unis et même 1870 pour Cuba.


Le projet s’est donc donné pour objectif de se concentrer sur les pays dont les documents d'archives sont menacés du point de vue de la conservation et qui sont souvent difficiles d'accès pour les utilisateurs. Qui plus est, ce corpus archivistique propose une perspective différente de celui , déjà largement exploité, des pays du Nord qui se livraient au trafic et qui, pour la plupart n’ont pas un besoin urgent de l’assistance d’un projet international, à savoir le Danemark, l'Espagne, les Etats Unis, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal.


Ainsi, le projet concerne un certain nombre de pays africains classés comme suit, par ordre de priorité, ainsi que des institutions archivistiques en Amérique Latine et Caraïbes.



Afrique

Groupe 1:




  • Angola

  • Bénin

  • Cameroun

  • Cap Vert

  • Gambie

  • Ghana

  • Guinée

  • Mozambique

  • Nigeria

  • Sénégal

  • Togo


Groupe 2:




  • Congo

  • Gabon

  • Mali

  • Sao Tomé

  • Guinée équatoriale

  • Burkina Faso


Groupe 3:




  • Mauritanie

  • Niger

  • Tchad

  • Namibie

  • République centrafricaine

  • Côte d’Ivoire

  • Libéria


Liste d’attente:




  • Guinée-Bissau

  • République démocratique du Congo

  • Sierra Leone



Amérique latine et Caraïbe




  • Argentine

  • Barbade

  • Brésil

  • Colombie

  • Cuba

  • Haïti

  • Trinité et Tobago


(Le projet Archives du commerces des esclaves a été mis en place dans tous les pays surlignés)

Parceiros